Depuis le début des réseaux sociaux, la qualité du travail se note en nombres de likes, nombres de visiteurs et autres métriques que la vallée nous amène. Toutes les startups sont devenues maitres dans ceci. Bien que cela ait une valeur pour certains, c’est inutile.

Les startups ne parlent que de funnel et d’engagement, de productivité et d’efficacité. Adapter à l’art, la création et la personne, cela rend misérable. Quoi que vous fassiez.

C’est bold comme statement. Tu vois, je parle aussi Startup nation, Manu. Mais adapter tous les principes de la société industrielle et les optimisations d’entreprises à votre petite personne ne vous amènera que plus de labeur et moins de bonheur.

Parlons d’abord de se comparer aux stats. Êtes-vous vos likes? Êtes-vous vos dizaines, centaines, voir milliers de followers? Non, vous le savez. En fait, on aime à vous faire croire que cette visibilité est ce qu’il vous faut pour percer, réussir. Bien que globalement cela puisse ouvrir parfois certaines portes, les plus belles portes pour votre vie sont celles ouvertes par le hasard et par vous même. Les autres ne seront peut-être que des leurres. Effectivement, plus de vues proportionnellement devraient ramener plus de ventes. Il suffit parfois de chance plutôt que de masse.

Mais mon pauvre Yannick, tu as un travail à côté donc tu n’as pas besoin de ventes. C’est pour ça que tu te permets de dire ceci.

Sans doute suis-je biaisé par cela oui. Je fais de la photo en amateur et non en professionnel. Bien que cela reste pareil. Préférez-vous la validation par des centaines de followers au goût douteux, ou bien la validation par un contrat que vous avez gagné en vous battant pour? Sans me leurrer, nous vivons dans une société de sur abondance. Le reach ne vous nourrira plus. Un noyau de personnes qui aiment votre boulot vaut mieux que une globalité de gens qui s’en moquent. Revenons à une économie de cercles restreints globaux. Le modèle que Craig Mod a réussi à mettre en place est un parfait exemple de créatif qui marche. Certes ses produits sont plus exclusifs et il ne vise pas la masse mais une niche. Trouver sa niche plutôt que d’attaquer à la sulfateuse.

Notre monde et notre économie poussent au tout, partout, tout le temps. Rendant la plupart des choses sans goût. Les créatifs et marginaux en tête se doivent de proposer autre chose comme choix.

Accepter aussi que notre travail ne soit pas vu par des millions de personnes est important à mes yeux. C’est une chimère que de croire le contraire. Ces nombres ne sont qu’une illusion de succès. En vrai, de voir une personne appréciant le travail vaut tous les funnels de conversion.

Acceptons moins mais mieux. Moins de followers, plus de relations. Moins de monde mais une communauté.

Prêter ne serait que un petit peu attention à ces métriques, ne fera que altérer votre travail suffisamment que pour plaire à tous et ne peux que vous amener qu’à moins vous écouter. Des mesures de masses plutôt que des retours précis de personnes en qui vous avez confiance ne peut que nuire à mon avis.

J’écris tout ceci en étant passé par la course aux Likes et autres. Ne pas s’écouter, ne pas écouter des personnes importantes et altérer pour la masse.

Apprendre à ralentir, se faire confiance, s’écouter, ne pas se laisser influencer. On continue de dire que l’on regarde Insta pour s’inspirer sauf que Insta est là pour vous bouffer votre temps et votre santé mentale. Inspiration ou appropriation la route est courte.